Innover avec la tribofinition pour réduire considérablement coûts et délais chez Schneider.
La rencontre tient presque au hasard, et pourtant !
Au détour d’un salon professionnel au début des années 90, Schneider Electric SE, groupe international du secteur de l’électricité, découvre, sur le stand de Delta Neo, des axes obtenus par cisaillement mécanique et aux extrémités rayonnées par tribofinition.
Or, pour assurer l’ouverture et la fermeture manuelle de ses disjoncteurs, Schneider monte, depuis toujours, en grande série, à raison de plusieurs millions par an, des aiguilles métalliques fabriquées par décolletage, c’est-à-dire par enlèvement de matière, et chanfreinées à ses extrémités.
Intrigué par cette solution alternative et par la réduction des coûts annoncée, Schneider accepte que Delta Neo réalise quelques axes de disjoncteurs selon ces deux process à condition que soient respectés au plus près le cahier des charges fonctionnel d’origine et le design de la pièce. Le challenge technique vient du fait que la pièce doit pouvoir se monter à l’identique chez Schneider, et ceci avec un gain de productivité réel.
Une revue de contrat est donc organisée avec les bureaux d’études et les ingénieurs de part et d’autre pour définir et entériner les nouvelles contraintes techniques et qualitatives : l’équipe projet interne de Delta Neo met tout en œuvre pour prouver à Schneider qu’ ils ont tout à gagner avec ce changement de process (rapidité et quantité de matière), à condition qu’ils acceptent de revoir leurs plans de fabrication des pièces : il faut passer d’une pièce usinée aux extrémités chanfreinées à une pièce coupée mécaniquement et rayonnée par tribofinition.
Convaincu par les différents échantillons fournis, Schneider accepte la mise en conformité de sa documentation technique exigée par ce nouveau procédé.
Une première présérie de pièces est lancée et donne entière satisfaction en matière de forme et de montage. Il reste à prouver, par des tests d’endurance (plusieurs milliers de cycles répétés d’ouverture et de fermeture manuelle de disjoncteurs), que ces aiguilles sont fiables et fonctionnelles sur la durée. Ce qui est fait avec succès !
Par ailleurs, des aménagements de machines et de process chez Delta Neo permettent d’obtenir des cadences de production jusqu’à cinq fois supérieures à celles du décolletage (soit jusqu’à 200 pcs/ minute) et de générer de la productivité pour le client. Schneider, de son côté, n’a aucun aménagement à opérer sur ses postes de montage ni à constater d’altération de la qualité opérationnelle du disjoncteur. Tout fonctionne parfaitement !
C’est une réussite complète pour les deux parties et une belle aventure qui perdure encore aujourd’hui avec le nombre considérable de types de disjoncteurs présents sur le marché pour professionnels et particuliers.